La Comtesse Alexandra

Fleurie : Vision & ambition pour un terroir hors-pair

Cultiver ses vignes et produire son propre vin est quelque chose d’intime. Je n’ai pas de racines familiales beaujolaises et c’est pour moi un choix de terroir car je classe les sols granitiques de Fleurie parmi les plus grands terroirs de France. Jusqu’à la fin des années 1970 les prix des vins de Fleurie, Moulin-à-Vent, Saint-Amour étaient plus élevés que ceux de Gevrey-Chambertin, Nuits-Saint-Georges, Châteauneuf-du-Pape ou Margaux. Aujourd’hui les vins des millésimes cinquante et soixante se dégustent merveilleusement et proposent densité, complexité et fraicheur, preuve de la grandeur de leur terroir. Ils sont issus des contreforts du Massif Central, des sols vieux de 350 millions d’années faits de granites, feldspaths, schistes, micaschistes, quartz, gneiss etc. Ces terroirs sont communs aux appellations du Rhône septentrional, Côte Rôtie, Condrieu et de l’Hermitage. Le vignoble est planté de très vieilles vignes (60 à 100 ans) de Gamays, de Viognier, de Chardonnay et de Syrah en sélection massale sur Riparia Gloire et Viala, des plantes de tout premier ordre.

Alexandra de Vazeilles : l'histoire d'une passion

A la fois MBA et diplômée en oenologie et viticulture

Je suis diplômée du MBA de Northwestern University Kellogg à Chicago – finance et stratégie – et de viticulture et d’œnologie. J’ai travaillé et vécu 15 ans aux Etats-Unis. Avant d’acquérir mon propre vignoble me permettant ainsi de m’exprimer pleinement et de réaliser mon rêve, je me suis formée auprès des plus grands, au Château Latour à Pauillac – Premier Grand Cru Classé 1855, au Domaine de Montille à Volnay et au Domaine Roulot à Meursault.
 
Au Château des Bachelards, j’ai cassé les codes de la région et défini mon style dès le premier millésime sachant que la culture biodynamique y est pour beaucoup ainsi que ma vision et mon ambition pour mon terroir. Ce terroir je l’ai choisi seule, un matin de janvier sous la froidure de l’hiver, je n’en n’ai pas hérité, mes parents n’étaient pas vignerons, c’est mon choix et cela change beaucoup de choses. Cultiver sa vigne et élaborer son propre vin est quelque chose d’intime. Le vin est une invitation à l’inspiration, au rêve, au voyage parce que mon vin est l’expression d’un lieu singulier. Il y a une dimension spirituelle entre l’Homme et la Terre qui fait que son interprétation est singulière. En cela je rejoins le travail des moines bénédictins qui fondèrent le domaine et y produisirent leur vin durant huit siècles.
Il s’agit ici de mon interprétation de chaque millésime du lieu dit Les Bachelards qui est un lieu unique. C’est aussi cela ce qui fait que mon métier est fabuleux. Le propre des grands vins est qu’ils ne ressemblent à aucun autre et peuvent vieillir tranquillement pendant 20 ans. Le toucher de bouche de mes vins est velouté, les tannins sont soyeux et la longueur interminable. Je remercie Dame Nature pour ces sept premiers millésimes et nous redoublons d’efforts dans la quête de l’élaboration de nos grands vins. En effet, élaborer un bon vin est chose aisée, élaborer un grand vin est une attention de chaque instant à la vigne et le fruit d’intuitions renouvelées, d’une vision du millésime, d’une ambition pour ses terres, d’une relation intime avec son terroir.

Le granit et son cépage autochtone et roi, les Gamays.

Une tradition qui perdure

Le gamay se conjugue au pluriel ici car la sélection massale du Château des Bachelards tend à prouver qu’ils sont plusieurs…Une étude ampélographique est en cours.

Puis un jour, je me suis arrêtée dans le Rhône, précisément à Fleurie. J’ai eu un coup de foudre pour ce que je considère comme un des terroirs les plus beaux et plus complexes de France. J’y ai acquis le Château des Bachelards et ses vieilles vignes. Mon terroir sera désormais le granite de l’aire primaire et son cépage autochtone, le gamay, frère du Chardonnay et enfant roi du Pinot.

Ancienne propriété viticole des moines de Cluny, les vignes s’étendent désormais sur 12 hectares dont 6 hectares à Fleurie d’un seul tenant autour du château ceint par un clos et cultivé comme un jardin. A quoi s’ajoutent mes vignes de Moulin-à-Vent et de Saint Amour. Challenge pour challenge, le Château des Bachelards élaborera également des vins avec issus des cépages viognier et syrah.

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